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Guillaume Apollinaire (1880 – 1918): Marie, poème mis sur mon blog le 21 12 2018

Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)GA 2.jpg

 

Marie marie laurencin.jpg

 

Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C’est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu’elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s’en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d’argent
Des soldats passent et que n’ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s’en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s’en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l’automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s’écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

 

 

 

Dans « Alcools »

 

NB–La personne à qui il dédie ce poème est Marie Laurencin qui a été le grand amour de sa vie. Voir le commentaire que j’ai mis en bas du poème « Sous le pont Mirabeau » sur mon blog.

 

 

 

Mis sur mon blog le 21 12 2018

 



21/12/2018
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