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Comtesse Leila du Luart (1898 – 1985) : une héroïne hors du commun. Mis sur mon blog le 19 03 2024

Comtesse Leila du Luart (1898 – 1985) : une héroïne hors du commun.IMG_6441.JPG

 

J’avais beaucoup aimé le livre "La Circassienne", de Guillemette de Sairigné, (chez Robert Laffont 2011) qui raconte sa vie de façon passionnante et en mars 2024 nous avons visité le Val de Grâce, église, cloitre et dans le musée sur la médecine militaire il y avait des panneaux sur cette femme remarquable. J’ai donc décidé de faire un article sur elle !


Issue d'une famille princière du Caucase, son père, le général Hagondokoff est commandant en chef des forces impériales en Extrême-Orient et Ataman des Cosaques de l'Amour.

 

A dix-sept ans, Gali (son prénom diminutif) Hagondokoff se porte volontaire pour soigner les blessés de guerre et rencontre le capitaine Nicolas Bagenof, un officier de la Garde impériale, qu’elle épouse en 1917. La Révolution bolchevique les oblige à fuir jusqu’à Shanghai avec leur jeune fils (mort en 1946 environ en France).

 

Elle divorce en 1922, et mène une vie modeste mais digne. Elle se lie alors d’amitié avec Joseph Kessel, un fils d’immigrés de l’Empire russe, journaliste et écrivain français. Grâce à ses relations à l’Ambassade de France à Shangaï, Gali obtient les documents nécessaires pour rejoindre sa famille en France.

 

Reconnue réfugiée Nansen par l’Office des réfugiés russes, Gali, grâce au prince Serge Koutousoff, « directeur de salon » chez Gabrielle Chanel, devint « un mannequin mondain » dans cette maison de couture célèbre. Elle prend ensuite en charge une maison de couture appartenant au Prince Youssoupoff.ctesse du luart Gali Hagondokoff_img.jpg

 

Paris à la Belle Epoque est fasciné par le monde russe : Serge Diaghilev, Igor Stravinski, etc. Les mannequins d’origine russe ont la cote : grande, blonde, aux yeux bleus, avec des manières aristocratiques et leur grâce naturelle.

 

Elle épouse le comte Ladislas du Luart en 1934.

 

Pendant la guerre d'Espagne, elle conçoit, crée, finance, mais surtout anime et dirige une antenne chirurgicale mobile afin de porter assistance aux blessés des deux camps. (elle participera elle-même toujours aux soins jusqu’à  en 1944) .Cette antenne est constituée de médecins et chirurgiens militaires, aidés d’infirmières.

 

Avec une quarantaine de véhicules aménagés qui permettent une grande rapidité de mise en place, elle participe à la bataille de France de mai à juin 1940, la campagne de Tunisie de 1943, la campagne d’Italie auprès du maréchal Juin, puis avec le maréchal de Lattre de Tassigny et la 1re Armée qu’elle suit jusqu’en Autriche.IMG_6442.JPG


En novembre 1943, près de Rabat au Maroc, elle accepte, à la demande du lieutenant-colonel Miquel, de devenir la marraine du 1er REC. Ses actions militaires lui valent plusieurs citations et l’honorariat du 1er REC dans lequel elle est nommée légionnaire d’honneur de 1re classe, le 11 novembre 1943, et brigadier-chef d’honneur, le 25 décembre 1944. Plus tard, elle crée un centre militaire de détente au camp de Chenoua pour les légionnaires et soldats du 2e corps d’armée qui séjournaient à Alger.

 

Elle a passé la guerre de 1940 à 1944 à soigner les soldats grâce à ses antennes chirurgicales mobiles. Elle consacre la fin de sa vie et le reste de sa fortune à la Légion étrangère.ctesse du luart 1 .jpg
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Une stèle à sa mémoire est inaugurée le 21 janvier 1989, au sein du quartier Labouche de la Légion, à Orange.  

 

Elle est décédée le 21 janvier 1985. Les honneurs militaires lui sont rendus à St Louis des Invalides. IMG_6443.JPG
A titre militaire, elle est Commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’Ordre national du mérite, et totalise six citations, dont trois à l’ordre de l’armée.

 

 

Texte mis sur mon blog le 19 03 204

 



19/03/2024
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