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Père Armand David: le découvreur du Panda géant en Chine

Père Armand David

Il est né le 27 septembre 1826 à Espelette (village dont j’aime les piments) près de Bayonne et mort le 10 novembre 1900 à Paris. (voir photo)

Il est un missionnaire lazariste, mais surtout un zoologiste et un botaniste français mondialement reconnu.

1 - Son œuvre

Les envois par A. David de spécimens de plantes et d'animaux au Muséum d'histoire naturelle de Paris sont tout à fait considérables. Un recensement a trouvé 2 919 spécimens de plantes, 9 569 d'insectes, arachnides et crustacés, 1 332 d'oiseaux et 595 de mammifères !!

Le père Armand David a procuré des trésors à l’histoire naturelle qui l’on rendu mondialement célèbre

-       le panda géant. : un ours curieux, grand et paisible, magnifique avec son corps blanc mais ses
pattes noires et ses yeux interrogateurs cerclés de noir ; il vit vers 3000 mètres dans les montagnes du Moupin, région du Tibet oriental (voir photo).

-       Le fameux cerf du père David. .Ce cervidé est nommé par les Chinois «  sì bù xiàng » « les quatre caractères qui ne conviennent pas » parce que cet animal avait les bois d'un cerf, le cou d'un chameau, le pied d'une vache et la queue d'un âne (voir photo).

 

En plus des deux ci-dessus, parmi les mammifères, il a « découvert » 60 espèces nouvelles, des singes comme le Singe doré (voir photo) et le Macaque du Tibet, des chauves-souris  et de nombreux rongeurs (deux marmottes, un lièvre miniature à Moupin, trois espèces de rat-taupes, de nombreux rats). Des
quatre antilopes vivant en Chine, A. David en a « découvert » trois.

 

Les listes des arbres et plantes « découverts » par David en Mongolie méridionale, dans la région de Pékin, dans les monts Qinling ou dans le Tibet oriental est essentielle pour constituer les premiers
éléments d'une phytogéographie de la Chine. L'herbier collecté à Moupin dans l'actuel Sichuan est des plus intéressants par le caractère himalayen de la flore et par le grand nombre d'espèces nouvelles trouvées (environ 150). Il y a le célèbre arbre aux mouchoirs (Davidia involucrata) qui a nécessité la création d'un genre nouveau et on ne compte pas toutes les espèces à terminaison « moupinensis » (Cotoneaster  une primevère, un fraisier, un saule, une violette, etc.) ou en davidii (Viola davidii, etc.). Il a découvert une douzaine de  rhododendrons, etc. Parmi les autres célébrités citons Buddleja davidii et l'érable jaspé.

 

2 - Sa vie

Armand David entre à la Congrégation de la Mission en 1848 et est ordonné prêtre en 1850. Parallèlement à ses études théologiques, il acquiert une solution formation de naturaliste en Italie jusqu’en 1862. Le père David est alors envoyé en Chine, à Pékin où il commence à rassembler une grande collection d'objets naturels, principalement des animaux mais aussi des plantes, des roches et des fossiles.

En 1863, il explore les montagnes à l'ouest de Pékin et l'année suivante celles situées au nord-est.

À la demande du gouvernement français, les spécimens les plus importants de sa collection sont envoyés à Paris où ils suscitent un grand intérêt. Le Muséum national d'histoire naturelle le charge de parcourir la Chine pour augmenter ses collections végétale ou animale.

Il obtient la permission de son ordre de consacrer plus temps à ses recherches, ce qui lui permet de faire des expéditions plus lointaines et plus longues. Encouragé par ces premiers succès, le père David va mener dans les années 1866-1874 trois grandes expéditions naturalistes dans les profondeurs de la Chine :

En 1866, un voyage de sept mois en Mongolie méridionale

En 1868-1870, une exploration de la Chine centrale et du Tibet oriental (Sichuan)

En 1872-1874, un voyage à travers les monts Qinling (Shaanxi), le Hubei, le Jiangxi, le Fujian et le Zhijiang.

Il retourne en France en 1870 avant de repartir en Chine deux ans plus tard pour un séjour de deux ans. Début 1874 il rentre en France. En Chine il aura survécu à beaucoup d’aventures, des
attaques, un naufrage sur le Yangzi Jiang et aux maladies (paludisme, etc.).

 

À son retour à Paris, il met au propre toutes les notes scientifiques rapportées de Chine et à donner des cours aux séminaristes. Il s'attèlera aussi à une tâche qui lui a toujours beaucoup tenue à cœur :
constituer un cabinet d'histoire naturelle. C'est le troisième qu'il crée, après celui de Savone en Italie et celui de Peitang à Pékin. En 1875, il publie chez Hachette en deux gros volumes, le « Journal de son troisième voyage d'exploration dans l'empire chinois ». Deux ans plus tard, il sort une œuvre magistrale sur l'avifaune chinoise « Les Oiseaux de Chine ».

Il fait quelques voyages naturalistes (en Tunisie en 1881 et à Istanbul en 1883) et une conférence au Congrès scientifique catholique le 8 avril 1888, où il se fait copieusement huer pour avoir défendu l'évolutionnisme darwinien !!

Il s'éteint le 10 novembre 1900 à Paris.



19/07/2012
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