Ecrivains indiens, partie 2: encore 22 écrivains à lire et à aimer ? texte modifié le 24 12 2014
Les écrivains indiens que j’aime
Partie 2
12 - Lavania Sankaran
« Le tapis rouge » : recueil de nouvelles, histoires de Bangalore se lit d'une traite. Ici encore il s'agit du tiraillement perpétuel entre Inde moderne et Inde traditionnelle. L'auteur marie humour et tendresse et porte un regard incisif sur ses personnages. Best-seller en Inde, Le tapis rouge est traduit ou va l'être dans 15 pays. Ce livre est au cœur même de la rencontre quotidienne entre une extrême modernité et, toujours sous-jacentes, les vieilles traditions. En minijupes, le nombril à l’air, ses héroïnes écoutent Eminem, boivent sec, gagnent vite et bien beaucoup d’argent, l’œil rivé à leur ordinateur. Mais au fond d’elles-mêmes, que cherchent-elles ? Les hommes, jeunes ou moins jeunes, les observent. Les premiers, plutôt fascinés (voir Ramu, qui laisse sa mère lui chercher une fiancée « comme il faut » mais n’a en fait d’yeux que pour la pétulante Ashuvini), les seconds, carrément choqués (voir Rangappa, le pauvre chauffeur, épouvanté par les tenues provocantes de sa jolie patronne, ainsi que son goût pour l’alcool). Lavanya Sankaran écrit très bien, manie la note d’humour et le moment de tendresse quand il le faut. Mais elle a aussi le regard incisif, le trait de plume qui porte. Ses personnages sont criants de vérité et chaque nouvelle est un petit roman en soi. Un ou plusieurs petits bonheurs de lecture.
13 - Tarun Tejpal, né en 1963 à Chandigarh, il est journaliste et éditeur. En 22 ans de carrière, il a été rédacteur puis rédacteur dans les plus importants magazines d'informations indiens. Il a également écrit pour plusieurs journaux internationaux. En 2000 il crée Tehelka.com, un hebdomadaire spécialisé dans l'investigation, salué pour son indépendance d'esprit. Tejpal recevra des menaces de mort et Tehelka sera suspendu ; avant de reparaître en 2004 en version papier, pour devenir l'hebdomadaire de référence de l'intelligentsia indienne. C'est dans ce contexte tourmenté qu'il se lance dans la rédaction de "Loin de Chandigarh".
« Loin de Chandigarh » : ce premier roman qui s'inscrit d'emblée dans la tradition du grand roman indien, salué lors de sa parution à Londres par Naipaul : «Enfin un livre neuf, brillant et original qui nous arrive de l'Inde». «C'est une grande épopée faite de haine, d'amour, de désir. Ce roman contient tout. Et comme il est structuré autour des mythes, il touche à l'universel.» nous dit Marc Parent, son éditeur chez Buchet-Chastel. Mais ma femme et moi, nous n’avons pas vraiment aimé ce livre…
" Histoire de mes assassins", LGF Poche, un nouveau roman ; mon ami JC. Devaud va le lire en 2015 et on en parlera.
14 - Shashi Tharoor
« L'émeute » : Pour ceux qui souhaiteraient découvrir l'Inde dans son identité, son foisonnement et ses contradictions, lisez "l'Emeute" et vous appréhenderez les mille facettes de la réalité indienne. Une jeune américaine, Priscilla Hart, venue travailler au sein d'une organisation humanitaire dans une petite ville du Nord de l'Inde, est violemment assassinée lors d'une émeute. Plusieurs personnes qui l'ont côtoyée de près ou de loin au cours des derniers mois de sa vie témoignent. Une mosaïque indienne se profile de leurs confessions et des extraits du journal de Priscilla. En même temps ce pays extraordinaire, polyglotte, polychrome et pluriconfessionnel nous apparait plus familier. Un étranger, en visite dans un pays, croit toujours en saisir sa réalité profonde, mais n'en capte qu'une infime parcelle, c'est aussi ce qu'essaie de raconter Sashi Tharoor. Pourtant, à l'instar de Priscilla, même si le danger guette, on ne refuse jamais l'expérience.
"Le grand roman indien" Voilà un livre qui porte bien son titre ! Mais il pourrait bien être « LE » grand roman de l'Inde moderne. Tout en y injectant de bonnes doses, réjouissantes, de l'humour et de la dérision qu'on lui connaît (si on a lu le flamboyant et trépidant « Show Business »), l'auteur reconstruit en effet l'Histoire contemporaine de l'Inde sur les structures narratives de l'épique et mythique Mahabharata. De ce fait, ce grand roman indien peut être considéré comme le nouveau Mahabharata, c'est-à-dire comme le Verbe fondateur de la nouvelle Inde. Disons que cela oblige le lecteur à en faire plusieurs lectures. Certes, le premier parcours sera celui de la lecture de plaisir. En effet, en surface, l'auteur vous offre une « histoire » passionnante, romanesque, voire rocambolesque, nourrie d'aventures et d'exploits physiques, politiques, amoureux, dont l'intrigue haletante aux mille rebondissements vous entraîne de la première à la dernière de ses 500 pages. Mais il serait dommage de ne pas aller plus loin. Il faut donc prévoir les étapes, nécessaires, qui suivent : 1- partir vite à la découverte du Mahabharata ; 2- savoir l'Histoire de l'Inde au 20e siècle ; 3- relire « Le grand roman indien » à la lumière des connaissances acquises. Alors on comprend la saga politico-familiale qui illustre l'Histoire indienne récente. Alors nous apparaîtra aussi tout le non-dit et le discret parfum des affaires de famille. Mon ami, JC. Devaud, a lui aussi bien aimé ce livre pour son humour "indien" et sa peinture des anglais.
15 – Chitra Banerjee Divakaruni : Née en 1956, à 19 ans, elle quitte Calcutta pour suivre des études d’anglais aux Etats-Unis. Rapidement, elle ressent le besoin d’écrire alors qu’elle est amenée à s’interroger sur ses origines indiennes et sa culture. Elle obtient un doctorat à l’université de Berkeley en 1985, deux ans avant la publication d’un premier recueil de poèmes, « Dark Like the River ». Sa production littéraire interroge la question du biculturalisme, de l’adaptation d’une culture à une autre, en s’appuyant sur sa propre expérience d’immigrée, tout en tâchant de renouer avec ses racines indiennes par la poésie. Ses romans, à consonance biographique, mêlent culture indienne et vie américaine. Une écriture magique et sensuelle, récompensée par de nombreux prix littéraires.
« Un mariage arrangé » : Au mot "amour", une mère indienne respectueuse des traditions ne donne pas la même signification qu’un jeune amant américain. Comment concilier la puissance d’un sentiment avec les codes sociaux qui tentent de le réglementer ? A cette question, chacune des onze histoires de Mariage arrangé propose une réponse singulière. Onze figures de femmes confrontées à ce dilemme, qui doivent faire un choix et prendre en main leur vie. Qu’elles soient restées au pays de leurs mères, qu’elles fassent leurs premiers pas aux Etats-Unis ou qu’elles aient réussi en femmes libres loin de la terre natale, elles vivent l’expérience fondatrice de l’amour dans ses "arrangements" avec la réalité, et le deuil de l’impossible perfection du bonheur. Le genre incisif de la nouvelle se prête parfaitement à ces méditations lucides, intimes, douces amères servies par l’émotion qu’une prose vive mais tendre sait communiquer
« L'Histoire la plus incroyable de votre vie » : Prises dans un tremblement de terre, neuf personnes se retrouvent coincées au service des visas d’un consulat indien aux Etats-Unis. Dans cette pièce plongée dans le noir, dont le plafond menace de s’écrouler à tout instant, chacun s’interroge sur les raisons qui l’ont amené ici. Après s’être organisés pour leur survie, pour oublier la peur qui les ronge, ils racontent tour à tour l’événement qui a le plus marqué leur vie. Une histoire qu’ils n’avaient racontée à personne. Quelques heures plus tôt, ils étaient tous des étrangers ; ils sont désormais inéluctablement liés. Car s’ils sont prisonniers d’un désastre, ils sont aussi des pèlerins découvrant le pouvoir guérisseur des histoires, et au moment où ils luttent pour leur survie, ils se trouvent des raisons renouvelées de vivre. Ce roman qui se lit d’une traite oscille entre l’angoisse, le récit haletant d’une catastrophe, et le cheminement intérieur de ces êtres aux origines et aux destins si éloignés les uns des autres.
16 – Aravind Adiga
« Le tigre blanc » : J'ai beaucoup aimé ce petit bouquin, irrévérencieux et bourré d'humour, démasquant les contradictions profondes (et finalement la force, mais aussi la fragilité) d'une des grandes puissantes émergentes du nouveau siècle : l'Inde, pseudo-démocratie corrompue à tous les niveaux, pays de vieilles traditions où la majorité des habitants vit en quasi esclavage au profit d'une minorité d'individus. On suit ainsi le parcours insolite de Balram, humble parmi les humbles, qui a la chance d'être engagé comme chauffeur par Ashok, fils d'un des notables de son village, parti faire ses études aux USA et revenu au pays avec une épouse américaine (Pinky Madam) . Notre héros part à Dehli, comme chauffeur-domestique, pour aider Ashok et sa femme, à verser notamment des pots de vin à un ministre corrompu, permettant à la famille de son patron de poursuivre l'exploitation, visiblement très rentable, de mines de charbon... Ashok, que l'éducation occidentale humaniste a réussi à déstabiliser, se révèle être un faible (se faisant d'abord quitter par sa femme, puis sombrant petit à petit dans la dépression). Parallèlement à la déchéance de son patron, notre héros prend conscience de sa condition servile et précaire, reposant principalement sur les représailles pouvant s'exercer sur sa famille, pour finalement arriver à son émancipation ultime en assassinant celui qui l'a tiré de sa misérable condition. Précisons que le livre est émaillé de réflexions savoureuses telles que : « Les hommes libres ne connaissent pas la valeur de la liberté, voilà le problème », « Les rêves des riches ne coïncident jamais avec ceux des pauvres, n'est-ce pas ? Toute leur vie, ces derniers rêvent d'avoir assez à manger et de ressembler aux riches. Et de quoi rêvent les riches ? De perdre du poids et de ressembler aux pauvres ». Précisons enfin qu'un héros fasciné par les livres, particulièrement par la poésie (qui lui fournira la voie de son émancipation par la parabole suivante : « Tu as cherché la clé pendant des années, mais la porte était ouverte ») ainsi que par les lustres à pampilles ne peut pas être foncièrement mauvais... Un grand livre donc, fort justement récompensé par le Booker Price 2008.
17 – Sarita Mandanna
« Les collines du Tigre » : Très bien mené, ce livre m'a entraîné dans cette histoire et on ne peut pas s’arrêter. Un peu d'histoire, un peu d'amour sans être mélo, et la vie quotidienne en Inde qui m'a plongée dans les bruits et les odeurs qui ravivent mes propres souvenirs dans ce pays, dans le Karnataka. Mais il est un peu violent et la fin aurait pu être meilleure, d'après nous.
18 – Bama, jeune auteur tamoule
« Sangati » (traduit du tamoul en français) : ce livre se bat contre les injustices faites aux femmes dalit (terme honorable signifiant 'opprimé' qui désigne les intouchables). Forte de son expérience personnelle, elle décrit, avec un regard incisif et sans concession, le fardeau de l'intouchabilité, l'hypocrisie de l'institution catholique, l'ignominie de certains maris et hommes de hautes castes, n'épargnant pas même les femmes. « C'est vous les femmes qui traitez les garçons d'une façon, et les filles d'une autre. C'est vous qui "mettez du beurre dans un œil et de la chaux dans l'autre" ! » Une mise en cause qui a aussi pour but de réveiller les consciences, de leur montrer que le pouvoir est dans leurs mains. « Tout se fera et se défera avec les femmes. » Une position courageuse et optimiste de la part de cette femme dalit, chrétienne et célibataire de surcroît, loin des attitudes dénonciatrices et généralisatrices de certains moralisateurs occidentaux.
19 - Nair Anita, est une écrivaine, poétesse et novelliste indienne originaire du Kerala. Tous ses livres sont rédigés en anglais. Elle est mariée, a un fils et réside à Bangalore.
« Les neufs visages du cœur », à lire ?
« Compartiment pour dames » : Un jour, Akhila décide de partir vers l'extrémité sud de l'Inde, là où se rencontrent l'océan Indien, la baie du Bengale et la mer d'Arabie, pour faire le point sur une vie qu'elle a l'impression de n'avoir pas vécue. Dans le train qui la conduit à destination, elle fait la connaissance de ses compagnes de voyage, avec lesquelles elle va partager toute une nuit l'intimité d'un compartiment pour dames. A travers leurs confidences Akhila cherche la réponse aux questions qu'elle se pose : une femme a-t-elle vraiment besoin d'un homme pour être heureuse, pour se sentir épanouie ? Comment trouver en soi la force de vivre la vie qu'on a choisie, de redevenir maîtresse de son destin ? En écoutant les femmes qui l'accompagnent, dont les récits reflètent ses propres contradictions, et en se replongeant dans un passé fait de renoncement, de sacrifices et de frustrations, Akhila comprend qu'elle seule peut trouver une issue à ses interrogations. Ce roman à plusieurs voix où, le temps d'un trajet partagé, s'entrecroisent des destins de femmes proches de nous par leurs forces et leurs faiblesses, est aussi celui d'un voyage à la découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun ou chacune de nous. Nous avons bien aimé.
20 - Vaikom Muhammad Basheer (1908-1994) est né à Vaikom, au Kerala. À l'adolescence, il s'échappe de chez ses parents afin de participer au mouvement de lutte pour l'Indépendance de l'Inde. Il connaît la prison pour ses positions et activités politiques, puis passe de nombreuses années à voyager à travers toute l'Inde, côtoyant sages hindous et mystiques soufis. Il est l'un des écrivains les plus importants de la littérature malayalam contemporaine. Et l'auteur de très nombreuses nouvelles et plusieurs romans courts. Le gouvernement indien lui a attribué le prestigieux prix Padmashri en 1982.
« Le Talisman » : Drôlerie sagace, brio enchanteur, fantaisie et liberté rayonnantes font de ce Talisman un bonheur de lecture.
« Grand-père avait un éléphant » : Pattoumma va avoir vingt ans. Elle est en âge de se marier. Pas si simple quand on est la fille d'une riche famille musulmane ruinée du Kerala...Beaucoup d’humour, de tolérance et un beau regard sur la beauté du monde. Ma femme et moi, nous avons bien aimé, c'est un aspect de l'Inde que nous apprécions.
« Le mur et autres histoires (d’amour) » « Que le bonheur vous sourie! »C’est ainsi que Basheer ponctue ses histoires, facétieuses et riches d’enseignements.
21 - Anuradha Roy : elle est née en 1967. Après des études à Calcutta et à Cambridge, elle a travaillé comme journaliste pour plusieurs quotidiens et magazines indiens. Elle s’occupe de la maison d'édition Permanant Black et réside dans une petite ville nichée dans l'Himalaya. Son premier roman, Un atlas de l'impossible, a été traduit en treize langues.
« Un atlas de l’impossible » : Divine saga indienne ! OK le titre n'est pas séduisant mais le roman l'est totalement. Nous suivons la vie de trois générations d'une famille bengalie au XXe siècle. Tout commence en 1907, quand Amalia quitte la trépidante Calcutta pour une petite ville perdue sur un haut plateau du Bengale. Passionné de botanique, il cultive avec amour son jardin et crée sa petite usine de plantes médicinales. En revanche sa femme s'ennuie et regrette l'agitation de Calcutta. Ses lamentations ne manquent ni de sel ni d'humour. Leurs deux fils grandissent, se marient, nous les suivons dans leur quotidien pas toujours rose et puis leurs enfants prennent le relais et nous surprennent. A travers le destin de tous ces personnages attachants, c'est la vie quotidienne et sociale de l'Inde moyenne que l'on découvre. Le détail des repas, vêtements, traditions, etc. sont précis et passionnants. Les relations amoureuses, familiales et amicales également. L'auteur fait un beau pied de nez aux castes, à la religion, aux relations sociales. En toile de fond s'inscrivent les événements historiques qui ont marqué l'Inde : colonisation britannique, indépendance, partition. Au delà de la dimension sociale et historique évidente de ce joli roman, un étonnant et intéressant lien est établi entre les maisons et ceux qui les habitent. Cette fusion avec le décor quotidien nous renvoie à nos propres attachements. J'ai adoré : le passage où la mousson est attendue dans une ferveur et moiteur palpable et la belle histoire d'amour de la troisième génération. Ma femme a aussi bien aimé ce livre.
22 – Lahr Huma
« Un nom pour un autre » : À travers l’histoire d’un jeune Américain d’origine indienne rejetant le prénom bengali qu’on lui a donné, Jumar Lahr offre une évocation sensible du déracinement et des conflits intimes liés à la double culture. À la naissance de leur fils, Ashoka et Ashim attendent une lettre de la grand-mère qui doit, c’est la coutume en Inde, choisir son prénom. Mais la lettre n’arrive pas et Ashoka est contraint d’improviser et choisit d’appeler son fils Gogol (auteur qu’il lisait lors d’un accident meurtrier dont il sortit miraculeusement indemne). Grandissant comme un petit Américain, Gogol refusera longtemps qu’on l’appelle par le prénom bengali dont il a finalement été doté : Nikhil. Au risque de se couper de ses racines… L’histoire de sa réconciliation avec ce nom est aussi l’histoire de l’intégration d’une famille aux États-Unis. Huma Lahr recueille avec une minutie pleine de tact le mal de vivre, la nostalgie ou l’espoir, les sentiments d’une famille de déracinés. La panique, secrète mais intense, d’Ashim, la mère, la première fois qu’elle entre dans un appartement américain ; le désarroi de Gogol et de sa sœur arrivant dans leur famille, en Inde, avec laquelle ils ne partagent qu’un nom : autant d’émotions ou de moments concrets que Huma Lahr capte et interprète, se faisant témoin des souffrances, des déchirures qui habitent ses personnages. Après « L’Interprète des maladies », recueil de nouvelles récompensé par le prix Pulitzer en 2000 et traduit en vingt-neuf langues, ce premier roman a été plébiscité par la presse anglo-saxonne.
NB1 – J’ai eu le plaisir d’avoir sur certains livres les opinions de mes amis JC et Carmen Devaud et de ma femme ; j’ai ajouté les miennes et celles d’autres lecteurs et amoureux de la littérature indienne.
NB2 - Je serais très heureux d’avoir les opinions et commentaires des lecteurs de cet article de mon blog et sur les livres que vous conseillez de lire : Merci d’avance.
Article modifié le 5 janvier et plus fortement le 5 mai 2013 , un peu le 12 juillet 2013 et un peu le 24 12 2014.
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