Guillaume Apollinaire (1880 – 1918) : Poème à Lou, mis sur le blog le 19 12 2018
Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)
Poème à Lou
Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne
Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne
Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons
Les canonniers s'en vont dans l'ombre lourds et prompts
Mais près de toi je vois sans cesse ton image
Ta bouche est la blessure ardente du courage
Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix
Quand je suis à cheval tu trottes près de moi
Nos 75 sont gracieux comme ton corps
Et tes cheveux sont fauves comme le feu d'un obus
qui éclate au nord
Je t'aime tes mains et mes souvenirs
Font sonner à toute heure une heureuse fanfare
Des soleils tour à tour se prennent à hennir
Nous sommes les bat-flanc sur qui ruent les étoiles
Poème dédié à Louise de Coligny-Châtillon (Lou)
NB - Il fût blessé en 1916 au chemin des Dames et mourût de la grippe espagnole en 1918.
Mis sur mon blog le 19 12 2018
A découvrir aussi
- Aragon: poème "Que la vie en vaut la peine" "c'est une chose étrange" dont J.d'Ormesson a pris le premier vers pour son livre ! article complété le 12 01 2013
- Charles BAUDELAIRE : un poème moins connu "Réversibilité" "Ange plein de gaieté" 11 2012
- O.V. de L. Milosz (1877 – 1939): poème envoutant "La berline arrêtée dans la nuit " 01 03 2013
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 71 autres membres