Guillaume Apollinaire (1880 - 1918): " Pressentiment d’Amérique " poème et photos, mis sur mon blog le 09 04 2020
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Pressentiment d’Amérique
Mon enfant, si nous allions en Amérique dont j’ai toujours rêvé
Sur un vaisseau fendant la mer des Antilles
Et accompagné par une nuée de poissons volants dont les ailes nageoires palpitent de lumière
Nous suivront le fleuve Amazone en cherchant sa fée d’île en île
Nous entrerons dans les grands marécages où des forêts sont noyées
Salue les constrictors. Entrons dans les reptilières
Ouïs l’oie oua-oua les singes hurleurs les oiseaux cloches
Vagues du Prororoca, l’immense mascaret
Le dieu de ces immensités, les Andes les pampas
Est dans mon sein aujourd’hui mer végétale.
Millions de grands moutons blonds qui s’entre poursuivent
Les condors survenant neiges des Cordillères
Ô cahute d’ici nos pauvres reptilières
Quand dira -t- on la guerre de naguère ?
Secteur des Hurlus, septembre 1915
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou
Mis sur mon blog le 09 04 2020
A découvrir aussi
- Soeren Kierkegaard (1813 – 1885): " Aider " texte pour réfléchir 17 01 2013
- Guillaume Apollinaire (1880 – 1918) : Poème à Lou, mis sur le blog le 19 12 2018
- Guillaume Apollinaire (1880 – 1918) " Si je mourais là-bas" poème mis sur mon blog le 04 12 2019
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 71 autres membres