Ukraine : Dictionnaire amoureux, Langue, Histoire et autres items, mis sur mon blog le 15 10 2022
Ukraine : Dictionnaire amoureux, Langue, Histoire et autres items, mis sur mon blog le 15 10 2022
1 - Dictionnaire amoureux de l’Ukraine
Je conseille vivement de lire et relire le :
« Dictionnaire amoureux de l’Ukraine » par Tetiana Andrushchuk et Danièle Georget, Plon, 05 2022.
Il y a, à l’achat, 2 euros reversés à « Aide Médicale et Caritative France Ukraine.
Ce dictionnaire parle avec passion de ce pays, sa langue, sa littérature (poètes, romanciers, etc.) ses artistes (musiciens, danseurs, chanteurs, etc.), son histoire tourmentée et son oppression par la Russie, etc.
On y découvre que beaucoup de personnes célèbres étaient ukrainiennes même s’ils parlaient et écrivaient en russe car la langue ukrainienne était interdite à leur époque.
2 - Langue :
Elle est très ancienne et a des textes écrits depuis le 14 -ème siècle : c’est sur les « Evangiles Didactiques » de 1556 que les présidents ukrainiens prêtent serment !
Mais depuis le 17 -ème siècle la Russie attaque cette langue, fait bruler les Evangiles Didactiques et prononce 134 interdictions jusqu’au 19 -ème siècle et cela sur la liturgie, les dictionnaires, l’édition et a obligé la fermeture des académies.
Malgré cela la lange reste toujours vivante chez les paysans et les derniers cosaques. Le poète Taras Chevtchenko (1814 - 1861)
lance la reconquête spirituelle et culturelle et publie en 1840 un recueil de 8 poèmes qui devient un étendard et un classique mais il est arrêté et déporté.
La Russie continue sa russification de l’Ukraine et il faut attendre 1918 pour avoir l’ukrainien comme langue officielle de ce pays. Mais avec Staline les interdictions et exécutions et déportations des intellectuels reprennent.
Il faut attendre 1990 et l’indépendance pour le retour complet de l’ukrainien comme langue officielle.
Bizarrement cette langue est plus proche du biélorusse (84% de lexique commun), du polonais, du serbe que du russe (62% de lexique commun) !!
Parlé par 45 millions de personnes, c’est la 2 -ème langue slave au monde !!
3 – Histoire - Texte de BFMTV et illustrations diverses
Je reproduis ici un texte de BFMTV mais je ne sais pas comment demander leur autorisation pour cette utilisation sur mon blog : je les remercie donc ici de me permettre cette « citation forte de leur texte ».
Avant de l'envahir, Vladimir Poutine a décrit l'Ukraine comme une invention conjointe des Occidentaux et des bolcheviks.
A contrario de cette propagande grossière, l'Ukraine s'affirme comme une vieille nation au destin contrarié par ses voisins. Et si son histoire est loin d'être réductible à celle de la Russie, un lien aussi étroit que chaotique unit les deux peuples en guerre.
Trois spécialistes aident BFMTV.com à explorer cette longue et parfois douloureuse intimité.
Cependant, la longue histoire de l'Ukraine infirme la propagande révisionniste de Moscou. Depuis la Rus' de Kiev médiévale jusqu'à l'indépendance postsoviétique, en passant par les Etats cosaques, l'Ukraine n'a cessé d'affirmer son identité propre. Un pédigrée en évolution et souvent empêché par les puissances limitrophes, mais où se lisent aussi les influences mutuelles.
Dans ce tableau, la proximité entre Russie et Ukraine est indéniable. Mais il ne s'agit pas d'une fusion: les deux pays sont unis par un lien aussi fort que violent. Une relation étouffante mais que rien n'a encore pu rompre, pas même la guerre en cours.
UNE CONFRONTATION VIEILLE DE "PLUSIEURS CENTAINES D'ANNÉES"
"L'Ukraine est un foyer de culture exceptionnel, d'où l'âpreté des débats aujourd'hui entre Russes et Ukrainiens sur son héritage", confie l'historien Iaroslav Lebedynsky, grand spécialiste de la région et auteur entre autres des Guerres d'indépendance de l'Ukraine, à BFMTV.com.
"on regarde le conflit actuel sous l'angle uniquement militaire, on regarde la guerre comme si elle avait commencé le 24 février mais c'est une confrontation qui dure depuis des centaines d'années", glisse le journaliste Alain Guillemoles.
Celui-ci a vécu deux ans en Ukraine au moment de son indépendance retrouvée, avant d'y retourner fréquemment comme correspondant durant les vingt années suivantes. Le reporter en a tiré un livre, Ukraine: le réveil d'une nation.
Remonter le cours pluriséculaire de cette histoire nous amène naturellement au Rus' de Kiev, cet empire slave né au cœur du Moyen-Âge, et qui apparaît sous bien des rapports comme le berceau commun des Russes et des Ukrainiens.
"C'est la puissance dominante de l'Europe orientale à partir du Xe siècle et jusqu'à son éclatement à la moitié du XIIIe siècle. C'est un empire à l'extension considérable comportant une grosse moitié nord de l'Ukraine actuelle, toute la Biélorussie et une bonne partie de la Russie", décrit Iaroslav Lebedynsky.
Son rayonnement est tel que la Rus' va offrir une reine à la France, et accessoirement au roi Henri Ier: Anne de Kiev.
Au fil du temps toutefois, la Rus' se découd, morcelée en principautés autonomes, avant de disparaître corps et bien entre 1237 et 1241 sous l'invasion mongole et le joug tatar. Les siècles suivants voient la région passer sous la domination lituano-polonaise.
"le territoire a été plus longtemps inclus dans la Pologne que dans l'empire russe ou l’URSS", confirme ainsi Alain Guillemoles
LES COSAQUES, UN MYTHE FÉDÉRATEUR
Il faut attendre la montée en puissance de bandes paysannes guerrières et indépendantes pour voir l'Ukraine s'émanciper à nouveau à partir du XVIIe siècle. On leur donne un nom d'origine turque et promis à une grande postérité: les cosaques. "Les Etats cosaques ont la prétention d'établir une démocratie guerrière. Ils vont devenir un mythe national inspirant tous les Ukrainiens et leurs réflexes politiques jusqu'à aujourd'hui", note Iaroslav Lebedynsky.
"L'Etat cosaque est un Etat qui sait faire la guerre, s'organiser derrière un leader... et s'en débarrasser s'il ne fait plus l'affaire", prolonge Alain Guillemoles qui juge que la guerre déchirant à présent le pays, et sa capacité à faire bloc autour du président Volodymyr Zelensky, fait affleurer ce souvenir à la surface: "Il est rare que les Ukrainiens s'unissent ainsi derrière leur leader."
"l'écrivain andreï kourkov dit de l'Ukraine que c'est le pays d'une 'gentille anarchie'. on le voit dans cette guerre: les ukrainiens savent se mobiliser, s'autoorganiser, avec ou sans état."
L'Etat est d'ailleurs une notion bien complexe dans le panorama local.
"L'Ukraine est une vieille nation qui a toujours eu du mal à exister sous une forme étatique", pointe l'ancien correspondant.
La permanence de l'esprit cosaque parmi les Ukrainiens contemporains se traduit pourtant dans les rites républicains. Et avec éclat. "Lors de sa cérémonie d'investiture, le président élu pose une main sur la Bible et l'autre sur une masse de combat, qui était le symbole du pouvoir du chef des cosaques, le Hetman", remarque encore l'auteur d’ « Ukraine : le réveil d'une nation ».
LE SENTIMENT NATIONAL SE LÈVE AU XIXE SIÈCLE.
La « superbe cosaque » a toutefois quelque chose de douloureux pour les Ukrainiens, car dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, l'empire russe - récemment fondé par les Romanov - en prend ombrage et les soumet. L'Ukraine est alors démembrée. L'ouest se retrouve chez les Habsbourg - carreau supplémentaire dans la mosaïque des nationalités qui fait l'empire autrichien -, le reste appartient désormais à la Russie.
Toutefois, c'est au creux de la vague que l'idée ukrainienne moderne va surgir. Il faut dire qu'en cette époque de printemps des peuples en Europe, le sentiment national est de saison.
"comme pour beaucoup d'autres, la prise de conscience nationale ukrainienne date du xixe siècle", explique l'historien François-Xavier nérard, historien et maître de conférences à paris i sorbonne.
Coauteur entre autres d'un Atlas historique de la Russie, cet expert de la Russie et de l'Ukraine modernes souligne l'importance de la culture pour cimenter les premiers plâtres de cette identité: "Des poètes comme Chevtchenko vont travailler cette conscience nationale." Et à la base de la culture, bien sûr, la langue. "Ce qui unit les Ukrainiens, c'est l'ukrainien", met ainsi en exergue Alain Guillemoles.
4 - Littérature : texte à venir.
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