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Maurice Denis : sa vie, ses œuvres et son musée à St Germain en Laye, article édité le 03 04 2018

Maurice Denis : sa vie, ses œuvres et son musée à St Germain en Laye.

 

Nous avons été le 22/03/2018, avec quelques amis, visiter le musée Maurice Denis à  St Germain en Laye.

Nous vous le conseillons vivement et ne tardez pas car il va fermer pour restaurations dans quelques mois !

1 – Visite du musée

A Saint-Germain-en-Laye, dans le cadre de sa maison (et atelier) acquise en 1914 et où il restera jusqu’à sa mort, le musée départemental Maurice Denis présente une collection originale consacrée aux peintres symbolistes et nabis, post-impressionnistes et du groupe de Pont-Aven. Signalons que Nabi veut dire « Prophète » en hébreu.

Le fonds initial du musée est issu d’une donation exceptionnelle faite en 1976 par la famille de Maurice Denis. Depuis, les collections ont été enrichies par de nombreuses donations et acquisitions d’œuvres d’artistes symbolistes et nabis. Sont ainsi présentées des œuvres de peintres qui ont marqué l’histoire de l’art moderne : Gauguin, Sérusier, Filiger, Vallotton, Bonnard, Vuillard, Verkade, Ranson, Lacombe, Redon, Mucha, Anquetin…

Composée en grande partie de peintures, les collections comportent aussi des œuvres graphiques, des sculptures ainsi que des pièces de mobilier et des objets d’art : éventails, paravents, vitraux (surtout dans la chapelle qu’il a construite et décorée) … Tous ces éléments permettent de saisir la volonté des artistes nabis d’intégrer l’art dans la vie quotidienne. Diverse dans ses aspects, la collection de ce  musée est très homogène dans son esprit et reflète la croyance de ces artistes en l’unité profonde des différentes formes d’art.

 

Voici quelques photos d’œuvres que j’ai aimées dans ce musée :

-        Echelle dans le feuillageP1000575.JPG
, sa femme et son fils (2 tableauxP1000577.JPG
P1000586.JPG
), la chapelle P1000578.JPG
et le vitrail au dessus de l’autel P1000582.JPG
et une station du chemin de croixP1000581.JPG
, les vitraux d’une fenêtreP1000585.JPG
, un port en BretagneP1000587.JPG
, les communiantesP1000591.JPG
, autoportraitP1000592.JPG
, une jeune-fille  P1000593.JPG

2 – Ses œuvres

Maurice Denis a été tout à la fois peintre et théoricien, critique et historien de l’art, décorateur, peintre verrier, graveur, illustrateur…

Signalons que l’on peut voir ses œuvres un peu partout, non seulement :

-        dans les musées (plus de vingt en France dont Orsay, en Suisse, Allemagne, USA, Russie, etc.)

-        dans les églises (il en a décoré au moins 7)  

-        dans des édifices publics (Sénat, Petit Palais, à Genève, etc.).

D’abord symboliste et synthétique, sa peinture s’oriente ensuite vers un classicisme renouvelé. Les thèmes religieux, les scènes intimistes et familiales, les paysages d’Italie et de Bretagne sont très présents dans l’œuvre de Denis, qui, parallèlement aux nombreuses peintures de chevalet, développe plusieurs techniques comme l'illustration d'ouvrages (Sagesse de Verlaine, Le Voyage d'Urien de Gide, le Crépuscule sur la mer d’André Suarès…), ou la réalisation de nombreux décors tels que des panneaux peints (La légende de saint Hubert, L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann en 1897, L'Eternel Printemps en 1908, L'Histoire de Psyché en 1907-1909...), des plafonds (la coupole du théâtre des Champs-Elysées en 1912), des fresques murales (La Pentecôte à l'église du Saint-Esprit à Paris), et des vitraux (La Présentation au Temple à Florence ou dans sa chapelle à St Germain).

3 – Sa vie (1870-1943)

Né en 1870 à Granville dans une famille installée à Saint-Germain-en-Laye, où il demeurera toute sa vie, Son père est employé des chemins de fer . Il fait des études classiques et fréquente depuis 1888 l'académie Jullian et l'École des beaux-arts. Il s'est illustré en publiant à vingt ans, en 1890, son premier article, « Définition du néo-traditionnisme », qui passe rapidement pour le manifeste du groupe des nabis créé en 1888 par le peintre Paul Ranson avec, entre autres, Sérusier, Bonnard, Vuillard et Roussel. Leur but est de rompre avec l'esthétique de l'impressionnisme, de promouvoir une peinture nouvelle fondée sur les grands modèles des primitifs et d'affirmer surtout une véritable ambition spirituelle.

Denis épouse Marthe Meurier en juin 1893 à l'église de Saint-Germain-en-Laye, (ils auront sept enfants) puis se rend à Perros-Guirec en Bretagne pour son voyage de noces, Denis revient souvent dans cette région pour peindre. En avril 1895, il part pour l'Italie et visite Milan, Venise, La Toscane et l'Ombrie, il y fait de fréquents séjours par la suite. Au mois de juillet 1908 Denis achète la villa Silencio à Perros-Guirec. L'académie Ranson ouvre ses portes, Denis y enseignera jusqu'en 1921

Au mois d'octobre il est engagé volontaire et mobilisé dans l'Eure ; il sera démobilisé en 1915, il part pour la Suisse, puis l'Italie et réalise un vitrail « Jeanne d'Arc » pour Gabriel Thomas, puis « Vie de saint Paul », pour l'abside de l'église Saint-Paul de Genève. En 1917, il est peintre aux armées.  Marthe Denis, malade depuis plusieurs années s'éteint le 22 août 1919.

En 1919, il fonde les Ateliers d'art sacré avec Georges Desvallières.

Le 2 février 1921, il épouse Élisabeth Graterolle en secondes noces (ils auront deux enfants).

En 1924 il rend visite à Claude Monet à Giverny. Il réalise les peintures pour la coupole de l'escalier Dutuit au Petit-Palais « Histoire des Arts en France ». Une rétrospective de ses œuvres est organisée au Pavillon de Marsan. En 1925, Denis participe avec les Ateliers d'Art Sacré, à la célèbre exposition des Arts Décoratifs de Paris, puis il part pour la Hollande, voyage aux États-Unis, au Canada retourne en Italie, en Terre sainte, visite l'Égypte, la Turquie et la Grèce. Il participe à la création de la Société des amis de Delacroix dont il est le premier président. En 1932 il est élu à l'académie des Beaux-Arts.

Publication de « Charmes et leçons d'Italie » en 1933. Il exécute « La Pentecôte », décoration pour l'abside de l'église du Saint-Esprit à Paris. En 1937, il se rend à Genève avec Vuillard et Roussel, et il réalisera « La Paix dans la force » pour la SDN. En 1938 il se rend en Alsace et réalise « La légende de Sainte-Odile » pour l'église de Lapoutroie. En 1939, Denis malade se rend en Bretagne. En 1943 il est  renversé par un camion à Paris et décède à l’hôpital Cochin.

 

 

 

NB - Merci au musée d'avoir permis de faire ces photos sans flash

 

 

Article mis sur mon blog le 03 04 2018.

 



03/04/2018
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