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Pierre Savorgnan de Brazza (1852 – 1905) : Explorateur et administrateur français humaniste. Mis sur mon blog le 13 05 2020

 

Pierre Savorgnan de Brazza  (1852 – 1905) : Explorateur et administrateur français humaniste.

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Il est né à Rome en 1852. Il entre à l'École navale, à titre étranger, en 1868, et est naturalisé français en 1874.

 

Son projet d'exploration de l'Ogooué en Afrique de l'Ouest est soutenu par l'amiral de Montaignac, ministre de la Marine et des Colonies, qui avait déjà facilité ses débuts dans la marine.

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Pour cette expédition qui dure de 1875 à 1878, il se munit de toiles de coton et d’outils pour le troc. Il est seulement accompagné d’un docteur, d’un naturaliste et d’une douzaine de fantassins sénégalais. Brazza s’enfonce dans l’intérieur des terres, et réussit à entretenir de bonnes relations avec la population locale, grâce à son charme et son bagout. , il remonte, à partir de Lambaréné, la vallée de l'Ogooué, puis pénètre à pied en pays téké jusqu'à l'Alima, découvrant ainsi une voie commerciale vers le fleuve Congo mais il ne trouve pas les sources de l’Ogooué.

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La deuxième mission est nettement plus fructueuse. Parti le 27 décembre 1879, Brazza atteint le fleuve Congo en 1880. Il propose à Illoy Ier, Makoko de Mbe, roi des Tékés, de placer son royaume sous la protection de la France. Le Makoko, poussé par des intérêts commerciaux et par la possibilité d’affaiblir ses rivaux, signe le traité, permettant aussi un établissement français à Nkuna sur le Congo, endroit appelé plus tard Brazzaville. En tentant de rallier l’océan depuis Franceville, Brazza tombe par hasard sur le but premier de ses recherches : les sources de Ogooué.

 

De retour en France, il popularise ses découvertes grâces à de multiples réunions publiques et articles de presse. Le 30 novembre 1882, la loi ratifiant le traité d’amitié, signé entre Illoy Ier et Brazza, est promulguée. Les régions découvertes sont de fait placées sous protectorat français. Un mois plus tard, de nouveaux crédits sont votés pour une troisième expédition.

 

En novembre 1885, il est nommé commissaire général du Congo français. Des journalistes font état des salaires décents et des conditions humaines qui contrastaient avec le régime personnel de Léopold II sur l’autre rive du Congo. Mais son succès lui procure aussi des inimitiés et il est soumis à une intense campagne de dénigrement.

 

Le 12 août 1895, il épouse Thérèse de Chambrun, descendante de La Fayette. Le couple aura quatre enfants : Jacques, né en 1899 (et décédé quatre ans plus tard), Antoine, Charles et Marthe

 

En 1897, Brazza s’oppose à la décision du ministre des Colonies, André Lebon, de soumettre les territoires qu’il a gagnés à la France au régime de la concession, déjà en vigueur au Congo belge, et qui livrerait les populations à la cupidité des sociétés capitalistes privées chargée de « mettre en valeur » ce territoire de 650 000 km² composé du Gabon, du Congo et de l’Oubangui-Chari.

 

En janvier 1898, Brazza est écarté et placé « dans la situation de mise en disponibilité ».

Il se retire à Alger et les événements donnent rapidement raison à l’explorateur. En effet, les sociétés qui se partagent l’exploitation de ces pays déciment les populations, soumises aux violences et aux brutalités : portage, travaux forcés, réquisitions et répression de toute tentative de résistance.

 

En 1905, à la suite du scandale de l’affaire Toqué-Gaud (voir NB), on lui demande d’inspecter les conditions de vie dans les colonies, conditions qui s’étaient détériorées pendant son absence. Son rapport sera hélas mis dans un tiroir et non publié mais les abus les plus criants cesseront .

 

Sa santé se détériore. Au retour de sa mission, atteint de fortes fièvres, il est contraint de débarquer à Dakar. Le 14 septembre 1905, veillé par sa femme et le capitaine Mangin, il décède.

 

Sa bonhommie, son charme, son approche pacifique et humaniste des Africains faisaient de Brazza une figure d’exception parmi ses contemporains qui exploraient l’Afrique au nom des grandes puissances occidentales.

 

Brazzaville, capitale de la République du Congo, a été fondée par lui et reste encore aujourd’hui nommée ainsi en son honneur

 

Il a voulu traduire en actes l'abolition de l'esclavage. Explorant le bassin du Congo, convoité par le Britannique Stanley et le roi des Belges, il a souhaité établir la domination française dans le respect des principes humanitaires.

 

 

 

 

 

 

NB - Pour l’exemple, les deux administrateurs décident d’exécuter Papka ancien guide à l’origine d’une embuscade contre les troupes françaises, mais d’une manière particulière afin de marquer les esprits : grâce à une cartouche de dynamite placée sur son corps. Ils pensent ainsi se faire respecter des locaux et faire passer cet acte barbare pour de la magie. Malheureusement pour eux, l’affaire éclate dans la presse française en février 1905 ; au procès, malgré cette mort horrible et d’autres méfaits commis par ces deux hommes, ils ne seront condamnés en appel qu’à 2 ans de prison !  

 

 

 

 

 

Mis sur mon blog le 13 05 2020

 



13/05/2020
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