Sorolla ; sa vie, ses œuvres et son musée à Madrid, mis sur le blog le 04 12 2018
Sorolla ; sa vie, ses œuvres et son musée à Madrid
En 04/2018 nous avons été visiter Madrid (et Ségovie et Tolède en plus) une semaine avec des amis. Ce fût sensationnel !! Je vous le recommande vivement.
Une de nos plus belles visites a été le musée Sorolla et j’ai voulu en savoir plus. J’avais déjà vu à Paris au Petit-Palais en 5/2007 une exposition « Peintres de la lumière : Sargent et Sorolla » et j’avais beaucoup aimé.
Voici donc un article sur Sorolla ; sa vie, ses œuvres et son musée à Madrid
1 – Sa vie (1863 – 1923)
Naissance et formation à Valence : Né à Valencia, le 27 février 1863, Joaquín Sorolla y Bastgida est le fils aîné d’un petit commerçant. En 1865, une épidémie de choléra se déclare dans la région et ses deux parents décèdent. Joaquín et sa sœur Eugenia sont recueillis par leur tante Isabel et son mari, qui est serrurier. A l’âge de onze ans, il commence à suivre des cours de dessin puis, à partir de seize ans, les cours de l’Académie royale des Beaux-arts de San Carlos, toujours à Valence. Il s’intègre peu à peu au milieu artistique de Valence et c’est ainsi qu’il partagera un atelier avec trois peintres, dont Jose Vilar y Tores (1828-1904).
La décennie 1880-1890 : les voyages et le mariage : En 1881, à l’âge de dix-huit ans, Joaquín Sorolla s’installe à Madrid pour compléter sa formation au contact des grands maîtres exposés au musée du Prado. Il étudie en particulier l’œuvre de Vélasquez. En mai 1881, il présente trois paysages marins de la région de Valence à une exposition madrilène, mais son travail passe inaperçu. En 1884, il obtient une médaille dans une exposition régionale à Valence puis dans une exposition nationale. Ce début de reconnaissance amène le Conseil provincial de Valence à lui attribuer une bourse pour entreprendre le voyage à Rome dont rêvent tous les peintres de cette époque. Le séjour à Rome en 1884, de courte durée, lui permet de prendre contact avec les œuvres des grands maîtres de la Renaissance italienne. Dès le début de l’année 1885, il visite Paris sur invitation de Pedro Gil et il découvre l’impressionnisme qui influencera beaucoup son style ultérieur.
En 1888, il épouse Clotilde Garcia à Valence. Le couple s’installe pour un an à Assise en Italie. Pour vivre, il peint de nombreuses scènes de genre, parfois des aquarelles, qui trouvent aisément un public, par exemple « La vente des melons (1890) ». (photo)
L’installation à Madrid et la célébrité : En 1889, le peintre et sa famille s’installent à Madrid. En cinq ans, Sorolla atteint alors la célébrité. Son premier grand succès fut une scène de genre représentant le transfert d’une condamnée dans un wagon de chemin de fer : « Une autre Marguerite ! (1892)” (photo)
. Le tableau obtint une médaille d’or à Madrid et une médaille d’honneur à Chicago. Le style de l’artiste reste encore à cette époque assez sombre, mais il s’intéresse déjà beaucoup aux effets de lumière. Ce réalisme social est un des aspects de l’œuvre de Sorolla qui correspond à une évolution de la peinture espagnole à la fin du 19e siècle. Ces tableaux de grandes dimensions étaient très appréciés des amateurs d’art.
En 1894, Sorolla se rend à Paris et, sous l’influence de l’impressionnisme, commence à éclaircir considérablement sa palette. Les scènes de plage très lumineuses prennent une place importante dans sa production. On qualifiera de luminisme cette peinture qui est une recherche sur les effets de lumière, parfois en combinaison avec l’eau, par exemple : « Nageurs, Jávea (1905) » (photos)
.
Le succès international le conduit à une grande aisance financière. Il voyage beaucoup en Europe. En 1900, il obtient la médaille d’honneur de l’exposition universelle de Paris et il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Le célèbre marchand d’art Georges Petit (1856-1920) organise en 1906 à Paris une exposition Sorolla qui rencontre un grand succès. L’artiste est fait officier de la Légion d’honneur.
En 1905, il avait acquis un terrain à Madrid sur lequel il fait construire au cours des années suivantes une vaste demeure conçue par l’architecte Enrique María Repullés y Vargas (1845-1922). A la fin de sa vie, le parc entourant sa maison lui offrira de nombreux thèmes picturaux.
En 1920, un accident vasculaire cérébral le laisse hémiplégique. Il ne peut plus peindre pendant les trois dernières années de sa vie. Il meurt le 10 août 1923 à Madrid.
2 – Ses œuvres
Son style a été qualifié d'impressionniste, de post - impressionniste ou encore de luministe.
Il a beaucoup peint et ses tableaux sont dans les musées de tous les pays : paysages
et pécheurs de la région de Valence (photos)
, baigneurs et promeneurs (photos)
, sa femme (photos)
, ses enfants (photo)
, etc.
Je signale que beaucoup des photos de cet article ont été faites par moi lors de notre visite du musée et j’en remercie celui-ci !
3 – Son musée à Madrid.
Nous avons beaucoup aimé ce petit musée et son jardin. Il s’agit de l’une des demeures d’artiste parmi les plus complètes et mieux conservées d’Europe. Son jardin, également conçu par l’artiste, est un délicieux havre de paix dans la ville (photos)
.
Situé au 37 du Paseo General Martinez Campo dans le quartier de Chamberí, le musée fut fondé conformément au souhait de sa veuve, Clotilde García del Castillo, qui en 1925 a donné par testament ses biens à l'État espagnol pour créer un musée à la mémoire de son mari.
Le musée regroupe la majeure partie des objets que Sorolla a réunis au cours de son existence. L'œuvre de l'artiste prédomine, la peinture et le dessin incarnant la collection la plus vaste et la plus représentative conservée. Elle provient des dons de sa femme et ses enfants et s'est enrichie de tous les biens du fils de Sorolla, Joaquín Sorolla García. Depuis 1982, la collection s'est étoffée grâce aux acquisitions effectuées par l'État espagnol pour la compléter.
Sorolla rassembla de son vivant beaucoup d'autres objets qui complètent aujourd'hui les fonds du musée (photo):
sculptures, céramiques, bijouterie populaire, photographies anciennes ainsi que d'importantes archives avec la correspondance reçue par Sorolla tout au long de sa vie.
Mis sur mon blog le 04 12 2018
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